Parmi les différentes compétitions qui rythment le Sirha, le très attendu Bocuse d'Or prend place aujourd'hui, pour deux journées, et clôturera le salon, avec la remise du trophée tant convoité ce lundi à 17h45. 24 pays sont en concurrence et c'est la lyonnaise Naïs Pirollet, seule femme chef en lice, qui représente et dirige l'équipe française.
Qui dit concours d'exception, dit jury d'exception. Aux côtés des chefs Alexandre Couillon (La Marine à Noirmoutier, deux étoiles), Alexandre Mazzia (AM à Marseille, trois étoiles), Amandine Chaignot (Pouliche à Paris), Beatriz Gonzalez (Neva cuisine à Paris), Christophe Quantin (Les Étoiles de Mougins), Enrico Crippa (Piazza Duomo à Alba, Italie, trois étoiles), Kotoro Hasegawa (Downtown cuisine à Tokyo, Japon), Philipp Tessier (Napa Valley, États-Unis), Rodrigo Pacheco (Foresta à Quito, Équateur), Sebastian Gibrand ( Gibrands Gastronomi à Stockholm, Suède) et Stéphanie Le Quellec (La Scène, Paris, deux étoiles), figure, pour la première fois, le lyonnais Jérémy Galvan, à la tête du restaurant éponyme de la rue du Bœuf (une étoile), dans le Vieux Lyon.
À cette occasion, le chef à la cuisine gastronomique très créative, habitué d'être juré dans des concours culinaires, s'est confié, peu avant le coup d'envoi du Bocuse d'Or, à LyonMag.
Que représente pour vous le Sirha ? Pourquoi est-ce un rendez-vous important ?
Je trouve que c'est un rendez-vous qui est génial et qui rassemble la planète entière. Je n'en connais pas d'autre qui va faire déplacer les chefs du monde entier pour se rejoindre à tel moment, à tel endroit. Il y a une énergie folle, une puissance dans le Sirha. Et en ce qui concerne les compétitions, ce sont nos coupes du monde à chaque fois.
Vous êtes membre du jury dans la compétition finale du Bocuse d'Or. Quel est votre état d'esprit ? Un peu le trac ?
Je suis hyper heureux ! Je n'ai pas encore le trac, on verra bien en arrivant. Je suis très heureux qu'on ait pensé à moi et que je sois le seul Lyonnais à représenter notre ville sur un jury de douze chefs, international en plus. Après, je suis très content de rencontrer des gens qui sont allés pousser leurs limites et qui sont dans un état de recherche qui me parle. C'est une compétition qui m'a toujours fait vibrer, quand j'y allais en tant que supporter, donc je suis très heureux aujourd'hui de me retrouver derrière.
C'est une cheffe lyonnaise, Naïs Pirollet, qui représente la France pour le Bocuse d'Or. Peut-on vraiment être impartial dans ce cas ?
Il faut que l'on soit, de toute façon, impartial car on a une grille bien définie. C'est le management bienveillant, ou non, et la manière de manager du chef avec sa commis, c'est la propreté, c'est amener un environnement pour ces chefs, où ils vont se sentir bien, où ils vont être soutenus... Si jamais ils ont besoin de quelque chose, on est là. Donc nous, on va être plutôt là-dedans et avec tout le monde, car tous doivent être sur le même pied d'égalité. Après, la dégustation fera le choix d'autres choses. Mais c'est sûr que, même si elle n'était pas lyonnaise, quand vous êtes juré d'un pays, vous avez envie que ce soit celui-ci qui gagne. On est tous un peu dans cet état là, chacun a envie de voir son pays gagner.